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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 20:06
Hommage à BOURVIL

Il y a 50 ans, le 23 septembre 1970, BOURVIL disparaissait à l’âge de 53 ans 

Comédien à la palette de rôles variés, chanteur de variétés et d’opérettes, humoriste, il arrive en septième dans le classement de l’émission : le plus grand Français de tous les temps en 2005 (de François Morel et Antoine de Caunes).

André Raimbourg naît le 27 juillet 1917 à Prétot- Vicquemare dans la Seine Inférieure. Fils d’agriculteurs, il passe son enfance à Bourville. C’est un enfant de chœur espiègle qui amuse les autres. Très bon élève, il est reçu 1er du canton au certificat d’études primaires et entame des études d’instituteur puis revient à la ferme. Il anime des fêtes et des kermesses en chantant Fernandel qu’il admire énormément ; il reçoit le surnom de «  Fernandel normand ». Il intègre la fanfare dans laquelle il joue de l’harmonica, de l’accordéon et du cornet à pistons. C’est au cours d’un bal qu’il rencontre Jeanne Lefrique qu’il épouse le 23 janvier 1943. Ils auront 2 fils : Dominique né en 1950, avocat et député de Loire Atlantique jusqu’en 2017 et Philippe, économiste, professeur à l’Université Paris 1. La famille habitera à Vincennes jusqu’en 1947.

En 1937, après avoir été mitron, il est devenu boulanger mais en assistant à Rouen à un spectacle de Fernandel, il décide de devenir artiste. Un de ses cousins Lucien Raimbourg est acteur. Il s’engage pour un service militaire de 2 ans en devançant l’appel et fait rire ses amis. Il joue pour le théâtre des armées à la caserne de la Pépinière à Paris : L’anglais tel qu’on le parle puis L’Arlésienne. Sous le pseudonyme d’Andrel il remporte un radio-crochet, le prix Byrrh, en chantant Ignace et achète un accordéon avec l’argent gagné. Après sa démobilisation, il exerce nombre de petits métiers tout en créant l’image du « comique paysan » avec sa frange sur le front, sa veste étriquée et son pantalon noir.

Entre 1941 et 1942, il suit en candidat libre des cours de trompette au Conservatoire de Paris.

Il prend le nom de Bourvil en 1942. Il fait de la figuration sous le nom d’Alain Grimor dans Croisières sidérales d’André Zwobada. Sa carrière débute en 1945 avec la chanson : Les crayons dans le film La ferme du pendu de Jean Dréville où il fait une apparition. De 1945 à 1947 il est sur Radio Luxembourg dans Pêle- Mêle avec Ray Ventura et Henri Genès. En 1946, il participe avec Ray Ventura et ses collégiens à une tournée patronnée par Bruno Coquatrix. En 1948 il est sur la scène du théâtre des Champs Elysées pour Les contes d’Hoffman de Jacques Offenbach. En 1950 il joue avec la troupe des Burlesques de Paris qui inclut Roger Pierre, Jean Richard et plus tard Louis de Funès comme pianiste-comédien : Quelques pas dans le cirage et participe en 1951 à une émission de radio avec Jean Nohain et Pauline Carton. Cette année-là il abandonne son personnage de nigaud et se lance dans l’opérette avec Pierrette Bruno (ils se sépareront en 1962 quand leur liaison est révélée par la presse). En 1952, sur une musique de Francis Lopez c’est l’opérette : La route fleurie avec Georges Guétary et Annie Cordy. Elle sera jouée 4 ans sans interruption. Il retrouve ses partenaires en1962 pour l’opérette Pacifico. En 1953 il reçoit le Grand Prix de l’Académie du disque français et selon un sondage de Radio Luxembourg il est le comique préféré des Français. La médaille Vermeil de la ville de Paris lui est remise.

En 1956, Claude Autant-Lara le choisit malgré les réticences de Marcel Aymé pour interpréter Marcel Martin aux côtés de Jean Gabin et Louis de Funès dans La traversée de Paris. Il reçoit la coupe Volpi du meilleur acteur au festival de Venise. Il retrouve en 1959 pour La jument verte et en 1963 pour Le magot de Josefa. En 1956, il interprète la chanson Quand on est 2 amis dans le film de Richard Pottier Le chanteur de Mexico avec Luis Mariano et Annie Cordy .En 1958, Jean-Louis Barrault le met en scène dans Knock ou le triomphe de la médecine. Dans ces années 50, il habite Montainville près de Georges Brassens à Crespières et ils partagent leur connaissance encyclopédique de la chanson française.

En 1963, il rencontre Jean-Pierre Mocky qui lui donne dans Un drôle de paroissien le rôle que Fernandel a refusé. Bourvil tourne 4 films avec le réalisateur : La cité de l’indicible peur en 1964 ; La grande lessive en 1968 ; L’étalon en 1970 (film tourné en 16 jours pour des questions d’assurance, le comédien étant très malade). Il les compte parmi ses 6 préférés(les 2 autres étant : La traversée de Paris et Le cercle rouge).

En 1962, au théâtre des Nouveautés il joue dans la pièce de Michel André La bonne planque puis dans une opérette du même auteur en 1965 : Ouah ! Ouah ! En 1967, lors du tournage du film Les cracks d’Alex Joffé auquel il est fidèle depuis Les hussards en 1955, il fait une chute de vélo. Alors qu’on procède à l’ablation d’un kyste à l’oreille, on lui diagnostique un cancer du sang, la maladie de Kahler. Il s’efforce le plus longtemps possible de cacher son mal et ses souffrances. En 1968 il est fait Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres.

Son nom, d'André Bourvil, figure pour la 1ère fois au générique du film de Jean-Pierre Melville : Le cercle rouge avec Alain Delon, Yves Montand et Gian Maria Volonte. Dans une des scènes finales le commissaire qu’il interprète esquisse quelques pas de danse sur l’air de «  la tactique du gendarme » en référence au Roi Pandore d’André Berthomieux en 1949. Alité, il refuse le cachet qui lui est versé pour le film qui sort en octobre. Pour cacher la gravité de son état, il annonce à la presse son grand retour au music-hall avec les Compagnons de la Chanson. Malgré tous les soins dont l’entoure Marcel Camus et les nombreuses scènes où il est assis, le tournage du film Le mur de l’Atlantique, commencé le 5 juin 1970, est très éprouvant. Par amitié pour Georges Clair, le comédien fait une apparition dans Clodo dont le tournage se fait dans la journée et qui ne sortira qu’en 1975.

Ses rôles sont très variés dans la cinquantaine de films qu’il a tournés, gentil, naïf, dramatique voire odieux. Il parlait anglais et assurait lui-même le doublage de ses films. En 1947, il chante C’est l’piston et joue dans Blanc comme neige d’André Berthomieu qu’il retrouve en 1948 pour Le cœur sur la main. La même année, c’est Gilles Grangier qui le dirige dans Par la fenêtre où il chante aussi La rumba du pinceau dont il a écrit les paroles puis c’est Poisson d’avril en 1954 et la chanson : Aragon et Castille. Ce metteur en scène tourne en 1963 La cuisine au beurre. Bourvil se réjouit d’être à l’affiche avec Fernandel mais les relations entre les 2 hommes sont tendues du début du tournage en avril à la fin en novembre. Fernandel quitte le plateau pour 4 semaines et demande la réécriture du script. De son côté, Bourvil, qui ne se laisse pas faire, exige un rééquilibrage des plans et des répliques. Il ne voudra plus travailler avec Fernandel et refuse de se rendre à la remise du prix Courteline de l’Humour qu’ils ont tous les 2 gagné.

1950 : Henri-Georges Clouzot : Miquette et sa mère. La même année c’est Le rosier de Mme Husson avec Pauline Carton sous la direction de Jean Boyer tout comme Garou Garou, le passe-muraille en 1951 et Le trou normand avec la jeune Brigitte Bardot en 1952 dans lequel il chante : Les enfants Fan Fan. Il tourne à plusieurs reprises des films en costumes avec André Hunebelle : 1953 : Les 3 mousquetaires ; 1954 : Cadet Rousselle ; 1959 : Le Bossu. En 1954 il compte parmi les très nombreux interprètes de Sacha Guitry dans Si Versailles m’était compté.

Alex Joffé lui confie le rôle de Fortunat en 1960 puis Le tracassin en 1961( Bourvil reçoit le prix Georges Courteline), Les culottes rouges en 1962 ; La grosse caisse en 1965.Les Cracks est leur ultime collaboration.

En 1958 il est le père Thénardier dans Les misérables de Jean-Paul Le Chanois. Il joue avec Michèle Morgan dans Le miroir à 2 faces d’André Cayatte la même année. Toujours d’après Marcel Aymé, c’est Le chemin des écoliers en 1959 de Michel Boisrond. Ken Arnakin réalise en 1962 Le jour le plus long puis en 1969 : Gonflés à bloc.En 1963 ce sont Les bonnes causes de Christian Jaque et en 1965 : Guerre secrète.

Il tourne avec Gérard Oury Le corniaud en 1965 et retrouve Louis de Funès en 1966 dans La grande vadrouille. C’est le souvenir malheureux de ses relations avec Fernandel lors du tournage de La cuisine au beurre qui le pousse à faire inscrire le nom de son partenaire à la même place que le sien. Jean-Paul Belmondo lui donne la réplique dans Le cerveau en 1969. Robert Enrico réalise Les grandes gueules en 1965. 3 enfants dans le désordre en 1966 et les Arnaud avec le chanteur Adamo en 1967 sont des films de Léo Joannon. En 1969, Terence Young réalise L’arbre de Noël.

Il est un personnage de dessin animé en 1952 dans Grrr. Il devait jouer le commissaire Juve dans Fantômas mais un emploi du temps trop rempli l’en a empêché et c’est Louis de Funès qui tint le rôle.

Outre les chansons précédemment citées, les titres les plus célèbres sont : A bicyclette en 1947 ; A Joinville le Pont en 1951 ; Ballade irlandaise en 1958 ; Salade de fruits en 1959 ; C’était bien ou le petit bal perdu en1961 ; La tendresse en 1963 ; Les girafes, paroles et musique de Michel Berger en 1967 ; Pouet, pouet en 1968 et en 1970 la parodie du duo Gainsbourg- Birkin qu’il interprète avec Jacqueline Maillan : ça.

Il s’éteint parmi les siens le 23 septembre 1970 à son domicile du 1 de la rue Ernest Hébert, près du boulevard Suchet dans le 16ème arrondissement de Paris. Il est inhumé à Montainville. Son épouse décède d’un accident de voiture en 1985 en se rendant sur sa tombe.

Son décès oblige Gérard Oury à reprendre le rôle qu’il lui destinait dans La folie des grandeurs pour l’attribuer à Yves Montand. Jean-Pierre Mocky ne peut le compter dans l’équipe de L’albatros et Jacques Brel prend sa place dans L’emmerdeur d’Edouard Molinaro. Francis Weber renonce à son projet théâtral : Le contrat , pièce où il aurait dû retrouver Louis de Funès.

A mentionner : l’hommage en 2006 de Tom Novembre avec le CD André où il interprète 14 chansons. Un timbre est édité avec son portrait en 1994 et l’astéroïde 6207 porte son nom. On revoit avec toujours autant de plaisir le fameux sketch de La causerie anti- alcoolique, écrit par Roger Pierre. Existent également : Le vélo, le charcutier, mon chien, le conservatoire, la laide…

.................................................................................................................Claudine,CCL

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