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LA VIEILLE FILLE (1972) : ce film de Jean-Pierre Blanc, Ours d’argent à Berlin, tourné à Cassis à l’hôtel du Golfe et sur la plage du Bestouan, réunit Annie Girardot et Philippe Noiret, qui sont également coproducteurs. Le film, boudé par les distributeurs est sorti en salles pour compenser l’échec et le retrait prématuré de Les 2 Anglaises et le continent de François Truffaut.
Outre les 2 têtes d’affiche, sont également présents : Marthe Keller *(Vicka Montero, femme de chambre), Catherine Samie (Clotilde, serveuse et femme de chambre), Edith Scob (Edith, femme du pasteur joué par Michel Lonsdale*) et Jean-Pierre Darras (Sacha, maître d’hôtel). (* : voir sur le blog la biographie de ces acteurs)
Jean-Pierre Darras : né à Paris le 26 novembre 1927, il se tourne vers le théâtre dès 1949 au centre
dramatique de l’ouest (Amal et la lettre du Roi de Rabindranâth Tagor) et entre au TNP en 1953 avec
Philippe Noiret ; tous 2 forment un duo de cabaret jusque dans les années 60 et sortent 3 disques :
Rien de nouveau sous le soleil, C’est ma tournée et Consuela. Ensuite, entre 1959 et 1962, ils
coaniment avec Jean Dessailly l’émission Discorama.
Sa filmographie est riche d’environ 50 titres : 1959 : 2 hommes dans Manhattan de Jean-Pierre
Melville, 1964 : Lucky Jo de Michel Deville, 1966 : Un monde nouveau de Vittorio de Sica ainsi que La
seconde vérité de Christian-Jaque (1977 : La vie parisienne) et Safari diamants de Michel Drach
(1970 : Elise ou la vraie vie), 1968 : Caroline chérie et Le tatoué de Denys de la Patellière, 1970 : Elle
boit pas…de Michel Audiard (1962 : Une veuve en or), 1972 : Le viager de Pierre Tchernia, 1973 : Au
rendez-vous de la mort joyeuse de Juan Bunuel, 1973 : Elle court, elle court la banlieue de Gérard
Pirès (1975 : Attention les yeux), 1976 : L’emmerdeur d’ Edouard Molinaro. Il retrouve cette année-là
Jean-Pierre Blanc pour D’amour et d’eau fraîche. En 1978, Gérard Oury tourne La carapate. C’est
ensuite en 1980 3 hommes à abattre de Jacques Deray. Roger Coggio met en scène Les fourberies de Scapin en 1981 (Le bourgeois gentilhomme l’année suivante et Le journal d’un fou en 1987). Alain
Delon réalise Pour la peau d’un flic en 1982 et Daniel Ceccaldi Jamais avant le mariage en 1982. Il a
écrit le scénario du Braconnier de Dieu qu’il réalise en 1982.
Pour la télévision, ce sont des participations entre 1960 et 1997 et des rôles dans des séries comme :
Les compagnons de Jéhu, Lagardère, Mme le juge, Julin Fontanes, en 1984 dans Un ami d’enfance de Maigret.
Le théâtre : Au TNP, à Avignon, il met en scène Le médecin malgré lui en 1953. Ne se cantonnant pas
aux pièces de boulevard, il a interprété des personnages d’André Roussin, Marc Camoletti, Sacha
Guitry, Carlo Goldoni, Jean Anouilh, Georges Feydeau. Il participe à l’émission Au théâtre ce soir de
1967 à 1969 puis de 1971 à 1973. Grand admirateur de Marcel Pagnol, il monte plusieurs fois la
trilogie et est le récitant dans La gloire de mon père et Le château de ma mère. Il écrit Les Béhohènes
qu’il met en scène en 1961 et joue dans Mon Molière imaginaire ou quelques vies dont les miennes
dont il est l’auteur. En 1993, pour le bicentenaire de la mort de Louis XVI il lit place de la Concorde le
testament du roi.
Il a été marié de 1948 à 1958 à Catherine Blanche et a eu 3 enfants, a vécu plusieurs années avec
Christiane Minazzoli avant d’épouser Corinne Lahaye en 1983. Il fonde avec elle les Estivales de
Carpentras en 1993, manifestation qui perdure jusqu’en 2009. Il s’éteint le 5 juillet 1999 à Créteil et
est inhumé dans le Vaucluse.
EDITH SCOB : de son nom Scobeltzine, elle est née le 31 octobre 1932 d’une famille de noblesse
russe. Elle débute à l’Athénée en donnant la réplique à Pierre Brasseur. Mariée avec le compositeur
Georges Aperghis, d’origine grecque, elle a 2 fils. Avec son époux, également metteur en scène, elle
fonde l’ATEM (Atelier de théâtre et de musique) à Bagnolet à la fin des années 60 pour faire vivre le
théâtre expérimental. Ayant interprété Molière, Anouilh, Malaparte, Aymé, Ibsen, Shakespeare,
Woolf ou encore Beckett, elle s’occupe parfois de la mise en scène.
Filmographie : Riche d’environ 64 films, sa carrière commence sous la direction de Georges
Franju avec en 1959 La tête contre les murs et Les yeux sans visage. 1962 : Thérèse Desqueyroux et
l’année suivante Judex suivi en 1965 par Thomas l’imposteur. Un téléfilm les réunit de nouveau en
1979 : Le dernier mélodrame.
Raoul Ruiz la dirige à plusieurs reprises : La vocation suspendue en 1977, puis Comédie de
l’innocence, Le temps retrouvé en 1998, Les âmes fortes en 2000, Ce jour-là en 2003 et Le domaine perdu en 2005.
Léo Joannon réalise en 1961 L’assassin est dans l’annuaire. Elle tourne ensuite pour des metteurs en scène réputés : Luis Bunuel en 1969 : La voix lactée, André Cayatte en 1977 : Chacun son enfer, Henri Verneuil en 1982 : 1 000 milliards de dollars, Jean Becker en 1983 : L’été meurtrier, Léo Carax en 1991 : Les amants du Pont-Neuf, Tonie Marshal en 1993 : Venus beauté (institut), Patrice Lecomte en 2002 : L’homme du train, Paul Vecchiali en 2011 : Retour à Mayerling et en 2016 : Le cancre. En 2014 Les yeux jaunes des crocodiles de Cécile Telerman est une adaptation du roman de Katherine Pancol et Gemma Bovery d’Anne Fontaine lui fait donner la réplique à Fabrice Luchini. D’autres réalisateurs
ont utilisé son talent : Denys de la Patelière, Sergio Gobbi, Yves Boisset, Gabriel Aghion, Pierre Richard, Jacques Rivette, Andrzej Zulawski ou encore Jean-Paul Rappeneau. Elle fait sa dernière apparition en 2019 dans Mon inconnue d’Hugo Gélin. Cette liste peut s’enrichir de 10 courts métrages.
Télévision : Ce sont environ 17 téléfilms de 1961 à 2016 et des participations à des séries telles que :
Les 5 dernières minutes en 1967, Médecins de nuit en 1979, Sœur Thérèse.com de 2002 à 2011,
feuilleton dans lequel elle incarne la mère supérieure, Caméra café en 2002 et Déjeuner chez
Wittgenstein de Thomas Bernhard joué au théâtre en 2003 et2004.
Elle est décédée le 26 juin 2019.
....................................................................................................Claudine