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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 17:30

FESTIVAL INTER ASSOCIATIF DE CINEMA :
LA COULEUR DE LA VICTOIRE : film de 2016 dont le titre québécois est 10 secondes de liberté réalisé
par Stephen Hopkins qui revient sur le parcours de l’athlète afro-américain Jesse Owens.
Le cadre : En 1933, en pleine période de ségrégation raciale, le sportif (Stephan James) arrive dans
une université de l’Ohio pour travailler avec Larry Snyder, (Jason Sudeikis) entraîneur blanc qui ne
fait aucune distinction de couleurs entre ses protégés.
Le film : est récompensé par les Prix des Ecrans canadiens pour l’acteur principal, le son, le montage
et les effets visuels. Dans ses mémoires, Jesse Owens affirme que la légende voulant qu’Hitler ait
refusé de lui serrer la main est fausse. Il écrit : «  Quand je suis passé devant le chancelier, il s’est
levé, a agité sa main vers moi et je lui ai fait un signe en retour ». Il ajoute : «  Hitler ne m’a pas
snobé, c’est notre président qui m’a snobé. Le président ne m’a même pas envoyé un télégramme.
(…)Je pense que les journalistes ont fait preuve de mauvais goût en critiquant l’homme du moment
en Allemagne ». Dans la délégation figurent 18 athlètes noirs dont 16 hommes (parmi lesquels :
Jesse Owens, Ralph Metcalfe et Eulace Peacock) et 2 femmes.
Le réalisateur : Stephan Hopkins est britannico-australien, né le 1 er novembre 1958 à la Jamaïque.
Après avoir mis en scène des spectacles, il réalise des clips et des annonces publicitaires et dirige
ensuite la seconde équipe de Highlander. En 1987, il réalise Dangerous game et connaît, en 1989,
un succès international avec un autre opus de la saga Freddy : l’enfant du cauchemar. Il tourne
Predator avec Danny Glover en 1990 puis La nuit du jugement en 1993. L’année suivante, Tommy
Lee Jones est à l’affiche de Blown away . Michael Douglas joue dans L’ombre et la proie en 1996.
Morgan Frieman et Gene Hackman se font face dans un remake de Garde à vue : Suspicion en 2000.Il
réalise et coproduit la mise en place de plusieurs épisodes pour la série 24 heures chrono (puis en
2016 pour une série dérivée). En 2004, Moi, Peter Sellers avec Goeffrey Rush dans le rôle titre et
Charlize Theron est présenté en compétition officielle à Cannes. En 2007, Hilary Swank figure dans un
film d’horreur : Les châtiments.
Les acteurs : Stephan James est un acteur canadien d’origine jamaïcaine. Il est né à Toronto le 16
décembre 1993. Après son diplôme du Jarvis Collegiate Institute il tourne (et le fait encore) pour la
télévision dans des séries et des téléfilms. Il commence sa carrière au cinéma par des apparitions
secondaires entre 2010 et 2011 avant de se voir confier le rôle principal dans Home again de Sudz
Sutherland où il incarne un des 3 Noirs expulsés vers la Jamaïque. En 2013, lors de la 1 ère cérémonie
du prix des Ecrans Canadiens il reçoit une récompense. Cette reconnaissance de son travail est
renouvelée en 2017 pour La couleur de la victoire. Il remplace John Boyega qui préféra tourner dans
Star Wars VII. Il incarne un militant non violent, John Lewis, dans Selma d’Ava DuVernay. Il est
nommé «  Star montante de l’année «  au festival du film de Toronto en 2015 et rejoint Chadwick
Boseman dans un thriller Manhattan Lockdown en 2018. Jeremy Irons incarne Avery Brundage,
président du comité olympique qui a fortement combattu le boycott des jeux ; en effet, les
Américains n’étaient pas certains d’y participer car les lois de Nüremberg en 1935 réactivaient
l’antisémitisme. William Hurt est Jeremiah T. Mahoney, président de l’Amateur Athletic Union. La
réalisatrice d’Olympia, Léni Rieffenstahl est jouée par Carice van Houten.
JESSE OWENS : Athlète américain considéré comme le 1 er sportif noir de renommée internationale et
meilleur sprinter de l’entre 2 guerres. James Cleveland Owens est né le 12 septembre 1913 à

Oakville (Alabama). Dernier de 11 enfants, sa vie est difficile. Il se rend à pied à l’école distante de 14
km et aide ses parents aux travaux des champs. Sa santé est délicate mais l’argent manque pour les
soins. En 1920, la famille part, espérant des jours meilleurs, pour Cleveland et l’institutrice donne à
l’enfant son surnom. Il travaille tout en étudiant à Farmount Junior High School et s’entraîne le matin
pour pouvoir occuper un emploi après ses cours. Il pratique la course, le saut, le football et le basket ;
il arrête ensuite les 2 dernières disciplines. En 1928, il établit des records en sauts au niveau junior et
rencontre le champion olympique, Charley Paddock. Entre 1930 et 1933, il remporte 75 courses sur
les 79 auxquelles il participe. En 1933, il obtient 3 titres de champion universitaire dont un record du
monde égalé. De nombreuses universités le sollicitent mais il choisit celle de Colombus dans l’Ohio
car il peut continuer à travailler. Le 28 avril 1935, il n’est qu’à un cm du record du monde de saut en
longueur. Entraîné par Larry Snyder, il bat ou égale dans le Michigan 6 records du monde le 25 mai
de la même année, malgré des douleurs dorsales occasionnées par la chute dans un escalier. Pour le
saut en longueur, les 8,13 de sa performance seront conservés jusqu’en 1960.Cette année-là, il
épouse Minni Ruth Salomon (décédée en 2001) dont il a déjà une fille ; 2 autres naissent ensuite. Le
20 juin 1936, à Chicago, il établit un nouveau record du monde sur le 100m.
Aux JO de Berlin, il obtient 4 médailles d’or : le 3 août pour le 100 mètres en 10s3 ; le lendemain pour
le saut en longueur avec 8,06m devant l’Allemand Luz Long qui deviendra un ami ; le 5 août il réalise
20s7 aux 200 mètres, exploit battu (20s6) en 1951. Malgré ses protestations, il est contraint avec
Ralph Metcalfe de remplacer 2 athlètes juifs au relai 4x 100m. Il égale son record durant les
qualifications et le bat lors de la finale. Il est élu athlète de l’année. (Pour ce qu’il a écrit dans ses
mémoires sur l’attitude d’Adolf Hitler envers lui et celle du président Roosevelt, voir plus haut dans
film). Mais, malgré ses succès, la ségrégation demeure. En 1938, il crée la Dry Company et travaille
en 1942 en tant que directeur du personnel à Détroit pour la Ford Motor Company. Sa vie n’est pas
facile. Il participe à des courses, même contre des chevaux, pour gagner un peu d’argent.
En 1950, il est nommé meilleur athlète des 50 dernières années. En 1974, il est élu au temple de la
renommée de l’athlétisme des Etats-Unis : le Panthéon de cette discipline, situé à New York,
consacre les plus grands athlètes américains. Créé la même année, il rend hommage aux sportifs,
dirigeants, organisateurs et journalistes. En 1976, il reçoit la médaille présidentielle de la liberté.
Ayant fumé un paquet de cigarettes par jour durant de très nombreuses années, il s’éteint d’un
cancer du poumon le 31 mars 1980 à Tucson dans l’Arizona. Il reçoit, à titre posthume, la médaille
d’or du Congrès. Depuis 1984 une rue de Berlin porte son nom. En mars 2012, il est admis au temple
de la renommée de l’IAAF (International Amateur Athletics Federation, devenu World Athletic).

RASTA ROCKETT (Cool runnings) film de 1993 de Jon Turteltaul, réalisé pour les studios Disney, qui
porte au Québec le titre : Les apprentis champions. Il s’inspire de la participation de la Jamaïque aux
épreuves de bobsleigh aux JO d’hiver 82 avec Dudley et Chris Stockers, Devon Harris et Michael
White. La BO de Hans Zimmer qui obtient un BMI music Award permet de rédécouvrir I can see
clearly now de Jimmy Cliff. Ce succès commercial mondial a reçu le prix du public au festival de
Chamrousse.
Quelques variantes : le comportement du personnage d’Irwing Blitzer, double champion olympique à
Innsbruck et à Grenoble, (joué par John Candy dont c’est un des derniers rôles) est fictif car aucun

entraîneur n’a triché (ici lestage de la luge) ; le pays a concouru en boxe, cyclisme, haltérophilie et
tennis de table. C’est la vente de tee-shirt à leur effigie qui leur a permis de partir. Les drapeaux : le
Sri Lanka n’a jamais participé aux JO ; le russe porte les couleurs blanc, bleu rouge à l’horizontal mais
en 1988 c’est toujours l’URSS donc rouge avec faucille et marteau ; la Roumanie, encore sous
domination communiste, avait un blason en son centre. A la fin du film, c’est une véritable vidéo des
JO qui est utilisée.
Le réalisateur : également scénariste et producteur, est né le 8 août 1963 à New York. Il est diplômé
de l’USC School of Cinematic Arts. Parmi ses longs-métrages : L’amour à tout prix en 1995 ; Benjamin
Gates et le trésor des templiers en 2004 puis le même héros dans Le livre des secrets en 2007 ; Las
Vegas en 2013 et En eaux troubles en 2018.
Leon Robinson joue le rôle de Denice Bannock, fils de Ben, célèbre sprinter. Il incarne le personnage
après que Denzel Washington et Eddie Murphy l’ont refusé. Appelé simplement Leon, il naît à New
York en 1962. Il apparaît très souvent dans des séries ou des films pour la télévision comme : Texas
police en 1987, Rick Hunter en 1989 ; Central park west en 1995-1996 ; Diary of a single moon en
2009-2010. Il joue dans un téléfilm qu’il produit : Bad attitude. Au cinéma : Le kid de la plage de
Garry Marshall en 1984 ; Le mal par le mal de Paul Michael Glaser ( de la série Starsky et Hutch)en
1986 ; Colors de Dennis Hopper en 1988 ; Cliffhanger de Renny Harlin ( voir affiche dans l’exposition)
en 1993 et Où sont les hommes de Forest Whitaker en 1995.

...........................................................................................................................................Claudine

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