Grâce à une diversité de plateaux naturels et un patrimoine architectural riche, le département a attiré de grands cinéastes. En un siècle, plus de 300 films y ont été tournés.
La venue, les 1, 2, 3 juillet 2020 à Lamorlaye de l’équipe de tournage du film Les Tuche-4 a motivé cet article. Dans le Lys, au carrefour de la 10ème avenue et de la 6ème ont été tournées des scènes sous la direction d’Olivier Baroux. Dans ce 4ème volet des Tuches, la famille revient dans le village de Bouzolles pour y fêter Noël. Thème abordé : consumérisme et e-commerce.
Nous évoquerons géographiquement les différents sites de tournage
Coye La Forêt : En 1957, Stanley Donen y tourne Drôle de frimousse. Il revient en 1967 pour Voyage à 2 qu’il tournera également à Senlis et à Chantilly. Henri Decoin y installe son Masque de fer en 1962 tandis qu’ André Hunebelle, en 1965, réalise Fantômas se déchaîne. Blake Edward avec Darling Lili en 1970, puis Pierre Richard pour les malheurs d’Alfred en 1972 y précèdent Francis Girod pour Lacernaire en 1990. Je règle mon pas sur celui de mon père de Rémi Waterhouse clôt cette liste en 1999. Une plaquette sur certains de ces tournages réalisée est disponible.
Ory la Ville : En 1906 le village sert de cadre à Michou d’Auber de Th Gilou puis, en 1917 aux Nouvelles aventures de Cendrillon, qui se poursuivent à Pierrefonds, de Lionel Steketee.
La Chapelle en Serval : Michel Drach choisit ce décor pour Guy de Maupassant en1982.
Plailly : C’est au parc Astérix que Jean- Marie Poiré installe les caméras de Opération Corned-Beef en 1991.
Chantilly : longue liste pour ce cadre prestigieux : Le bal des maudits d’Edouard Dmytrik en 1958 ; Les Parisiennes de Marc Allégret ainsi que Le jour le plus long de Darryl F. Zanuck en 1962 ; Don Juan ou le festin de Pierre de Marcel Bluwal en 1965 ; Angélique et le Roy que Bernard Borderie tournera également à Senlis en 1966 ; Le mors aux dents de Laurent Heynemann en 1979 ; 1984 : Liberté, Egalité, Choucroute de Jean Yanne et Train d’enfer de Roger Hanin, il y réalisera ainsi qu’à Senlis Soleil en 1997 ; Un James Bond, Dangeureusement vôtre de John Glen en 1985 ; Valmont de Milos Forman en 1989 ; Beaumarchais, l’insolent d’Edouard Molinaro et Ridicule de Patrice Leconte en 1996 ; Vatel de Roland Joffé en 2000 tout comme Sade de Benoît Jaquot, qui reviendra en 2012 pour Les adieux à la reine ; Palais-royal de Valérie Lemercier qui tourne aussi à Compiègne en 2005 ; Manon Lescaut de Gabriel Aghion qui tourne ainsi qu’à Fontaine Châalis en 1999 Le libertin ; Les saveurs du palais de Chistian Vincent en 2012 et Un peuple et son roi de Pierre Schoeller en 2018.
Vineuil Saint-Maximin : le village a été choisi par Denis de la Patelière pour Les grandes familles en 1958, puis par Patrick Schulmann pour P.R.O.F.S. en 1985 et par Roman Polanski en 1999 pour la 9ème porte.
Maysel : ce sont les carrières qui ont été choisies par Christophe Gans en 2001 pour Le pacte des loups.
Rantigny : Un homme debout de Foued Mansour en 2011.
Liancourt : Frédéric Schoendoerffer y tourne en 2014 : 96 heures.
Avilly Saint-Léonard : Claude Miller choisit ce village de même que Barbery et Senlis pour le décor de La petite voleuse en 1988.
Senlis: autre cadre très apprécié des réalisateurs : dès 1929, André Berthomieu y fait vivre ses Dames aux chapeaux verts. Lui succèdent : Max Ophüls en 1940 avec De Mayerling à Sarajevo ; Richard Pottier en 1951 avec Caroline chérie ; Philippe de Broca en 1962 avec Cartouche ; en 1969, Terence Young avec L’arbre de Noël et Pierre Mondy avec Appelez-moi Mathilde ; Jacques Demy en 1970 avec Peau d’âne ( puis en 1978 avec Lady Oscar) ; Yves Boisset en 1973 avec RAS , il y tournera aussi en 1975 Folle à tuer ; En 1975 : Guy Lefranc Marie-Antoinette et Jacques Doillon Un sac de billes. Claude Zidi, en 1976, avec L’aile ou la cuisse. Arianne Mnouchkine Molière en 1978. Et encore Jean Girault et Louis de Funès L’avare en 1980 ; en 1982, Ettore Scola La nuit de Varennes et Roger Coggio Le bourgeois gentilhomme. En 1983, Andrjej Wajda réalise Danton ; Philippe Kaufman en 1987, l’insoutenable légèreté de l’être ; en 1988, Jean Delannoy, Bernadette. En 1983, Pierre Etaix filme J’écris de l’espace ; en 1989, Roger Coggio : La folle journée ou le mariage de Figaro et Robert Enrico La révolution française ; en 2004 Jean-Pierre Salomé : Arsène Lupin, tourné également à l’abbaye de Ponpoint ; en 2007 Laurent Tirad : Molière ou le comédien ; en 2008 Séraphine de Martin Provost et en 2016 Frantz de François Ozon.
Chamant : choisi en 1968, ainsi que Trumilly par Georges Lautner pour Le Pacha.
Forêt d’Halatte : Elle servit de décor à Yves Robert pour Le château de ma mère en1990, à Jean-Jacques Bâtard de Dieu en 1993 et à John Kounen en 1996 pour Dobermann.
Raray : le château et le parc servirent de décor à Jean Cocteau en 1946 pour La Belle et la Bête.
Pont Sainte-Maxence : Laurent Tuel y tourna en 2013 des scènes de La grande boucle.
Ponpoint : abbaye royale du Moncel : Dès 1955, Denys de la Patelière y installe ses caméras pour Les aristocrates. Alain Corneau en 1983 pour Fort Saganne, tourné aussi à Chambly ; Stephen Frears en 1988 pour Les liaisons dangereuses ; Gérard Corbiau en 1991 pour L’année de l’éveil et Jean-Pierre Jeunet en 2004 pour Un long dimanche de fiançailles.
Villeneuve-sur-Verberie : en 1932, Vampyr ou l’étrange aventure de David Gray de Carl Theodor Drayer.
Compiègne : où le château servit de décors à maints films. En 1932 Henri Roussel réalise Violettes impériales de même que Richard Pottier en 1952. Otto Preminger tourne Sainte-Jeanne en 1957. Philippe Agostini se partage avec Senlis pour Le dialogue des Carmélites en 1960. Pour Bernard Borderie ce sont Les 3 mousquetaires, tourné également à Parnes. Jean- Paul Rappeneau y installe Les mariés de l’an ii en 1971. Quelques années plus tard, en 2005, Costa-Gavras réalise Le couperet et en 2008 Jean-François Richet Mesrine , l’ennemi public n°1 , tournage également en forêt d’Halatte. C’est dans la forêt de Compiègne, ainsi qu’à Senlis que Patrice Chéreau mit en scène La reine Margot en 1994 ; à Rethondes, Jean Marboeuf tourne Pétain en 1993.
Pierrefonds : l’édifice, remanié par Viollet-le –Duc, a été utilisé en de nombreuses occasions pour des films historiques tels que : 1924 : Le miracle des loups de Raymond Bernard ; 1959 : Le bossu d’André Hunebelle puis en 1960 pour Le Capitan ; Dames galantes de Jean-Charles Tachella en 1990 ; L’homme au masque de fer de Randall Wallace en 1998 et Jeanne d’Arc de Luc Besson en 1999.
Morienval : Tess de Roman Polanski en 1979.
Borest : Pour Les visiteurs, Jean-Marie Poiré, en 1993 et en 1998 tourne dans ce village ainsi qu’à Ermenonville, Fontaine-Châalis, Mont l’Evêque et Vauciennes.
Fontaine-Chaalis : En 1963, Georges Franju tourne Judex. En 1994, Yves Angelo Le colonel Chabert ainsi qu’à l’abbaye de Pontpoint; en 2011, Philippe Le Guay Les femmes du 6ème étage et en 2016 Frantz de François Ozon.
Ermenonville : 1927 : Le joueur d’échecs de Raymond Bernard ; 1929 : Le collier de la Reine de Raymond Ravel et Tony Lekain ; 1955 : Napoléon de Sacha Guitry ; 1956 : Héléna et les hommes de Jean Renoir, dans le parc ;1993 : Tango de Patrice Leconte ; 1995 : Le hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau ; 1997 : Arlette de Claude Zidi également au Plessis-Belleville.
Montagny Sainte- Félicité : Requiem pour une tueuse de Jérôme Le Gris également au château de Mortefontaine en 2011.
Nanteuil-Le- Haudouin : Camping de Fabien Onteniente en 2006.
Ormoy-Villers : Claude Zidi filme L’aile ou la cuisse ainsi qu’à Parnes en 1976 ; Yvan Chiffre, Le fou du roi en 1984 ; Bernie Bonvoisin, Blanche en 2002 et Laurent Tirard , Molière en 2007.
Chambly : Outre Fort Saganne, furent tournés : Vidoq de Pitof en 2011et L’autre Dumas de Safy Nebbou en 2009 ainsi qu’au château de Mortefontaine.
Méru : Thomas Sorriaux filme La Dream Team en 2016 et aussi à Amblainville.
Beauvais : En 1965 :Thomas l’imposteur de Georges Franju ; en 1966 : Le plus beau métier du monde de Gérard Lauzier.
Gerberoy : En 1997 : Un amour de sorcière de René Manzor et en 2018 : Le retour du héros de Laurent Tirard.
Montjavoult : Les cracks d’ Alex Joffé en 1968 et Les aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury en 1973.
La télévision a également utilisé nombre de ces lieux mais ce sera l’objet d’une autre chronique.
..........................................................................................................................................Claudine
