CATHERINE RICH , tendre et douce

Actrice raffinée, elle est connue pour ses seconds rôles au théâtre et au cinéma.

Fille de l’homme politique Philippe Renaudin, Catherine Simone Henriette Marie naît le 10 juin 1932 à Paris XVII. Elle épouse le comédien Claude Rich le 26 juin 1959 à Paris. Le couple a 2 filles Delphine, née en 1961, elle-même comédienne (vue en 1986 dans On a volé Charlie Spencer de Francis Huster et en 2012 pour Le noir te (vous) va si bien de Jacques Bral. Nathalie Rich – Fernandez, après des études aux Beaux-Arts, poursuit ses expériences plastiques (vidéo, photo, peinture) et expose à Paris, Cologne, Bruxelles et Lausanne. Les 2 acteurs ont adopté Rémy à la mort de son père, le comédien Bernard Noël. Ils restent unis jusqu’au décès de Claude en 2017.

Au théâtre, la finesse de son jeu toujours délicat et sa capacité à se confronter à tous les textes lui ont permis d’être par 6 fois nominée à la remise des Molière. De 1970 à 2016, elle s’est produite sur des scènes telles que Montparnasse, l’Oeuvre, Hébertot, Renault-Barrault, les Bouffes parisiens, la Porte Saint-Martin, l’Atelier, les Célestins, la Gaîté-Montparnasse, Marigny, Avignon, Orléans et en tournée dont une dans l’Océan Indien. Elle a joué : Guitry, Vaclav Havel, Didier von Cauwelaert, Agatha Christie, Stefan Zweig, Georges Feydeau, Arthur Miller, Tennessee Williams, Yasmina Reza, Loleh Bellon. Parmi les metteurs en scène qui l’ont dirigée, citons : René Clermont, Victor Lanoux, Pierre Mondy, Etienne Bierry Marion Bierry, Bernard Murat, Jérôme Savary, Jean-Luc Tardieu, Hans-Peter Cloos et Christophe Lidon.

Un jour dans la mort de Joe Egg de Peter Nichols, mise en scène de Michel Fagadau est sa première contribution au genre. En 1975, elle joue dans Le zouave, pièce dont l’auteur est son mari. En 1981 : Le butin de Joe Orton ; 1985 : Love de Murray Schisgal ; 1988 : La vraie vie de Tom Stoppard ; 1998 : Le sénateur Fox de Luigi Lunari. C’est sur la scène du théâtre Montansier à Versailles qu’elle se produit pour la dernière fois en 2016 pour L’imprésario de Smyrne de Carlo Goldoni.

Au cinéma, en 1962, c’est en compagnie de Claude qu’elle apparaît (bien que non créditée au générique), dans La chambre ardente de Julien Duvivier. Puis Jean-Pierre Mocky tourne en 1967 Les compagnons de la marguerite. En 1970 c’est Le temps de mourir d’André Farwagi et en 1974 Le seuil du vide de Jean-François Davy. En 1978, elle joue Laurence dans Va voir maman, papa travaille de François Leterrier d’après le roman de Françoise Dorin. Bertrand Tavernier la filme en 1996 dans Capitaine Conan et elle est la jeune grand-mère du film de Bruno Podalydès : Bancs publics( Versailles- Rive droite) en 2009.

A la télévision elle est Jeanne de Bourgogne dans Les rois maudits de Claude Barma avec Jean Piat et Louis Seigner en 1972 ; l’année suivante elle figure dans Double assassinat dans la rue Morgue d’après la nouvelle d’Edgar Poe. On la voit dans un épisode des 5 dernières minutes de Claude Loursais en 1983 et elle est Hélène dans la série Maguy de 1985 à 1987. Edouard Molinaro la fait tourner dans Les grandes familles. Dans Renseignements généraux, elle incarne Marthe de 1989 à 1991 et est présente dans la série Pause café- pause tendresse de Serge Leroy en 1989. Elle est Jeanne dans La vie en face d’Etienne Périer en 1993.

Sa fille Delphine annonce son décès le 18 janvier 2012 par ces mots : «  Maman est décédée hier à l’hôpital Bichat après un malaise ». Elle précise que cette mort n’est pas liée au virus actuel. Elle ajoute : «  Maman, la douce et tendre Catherine, s’est envolée au pays des anges ». Elle sera inhumée vendredi 22 janvier à Orgeval, dans les Yvelines, après une messe à 15 heures en l’église Saint-Pierre- Saint- Paul. Elle reposera auprès de son mari Claude décédé le 20 juillet 2017. L’acteur avait acheté dans cette ville une maison en 1957.