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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 18:56

Après la projection :Un Américain à Paris: Georges Gershwin a écrit, dans les années 20, ce poème symphonique d’une durée de 17mn après un voyage dans notre capitale dont il rapporta la grâce et les klaxons des taxis. Trente ans plus tard, Vincente Minnelli en fit un film de presque deux heures…Un film en deux temps, de réquisitoire et d’hommage. Réquisitoire, car s’il y est question d’amour, à Paris… c’est normal, le réalisateur et son scénariste Alan Jay Lerner  fustigent tout d’abord, le marché de l’Art !  Et l’on entend que ce n’est pas le génie de l’artiste qui fait sa réputation, mais ses relations féminines. Milo, riche héritière, veut « aider » l’artiste-peintre Jerry, contre  compensation affectueuse…que Jerry refuse, amoureux qu’il est de Lise. Car l’Artiste n’est pas vénal : Milo demande le prix pour une toile.  « Je ne sais pas, rétorque Jerry, je ne pensais pas vendre !». Milo montre, plus loin, son incompréhension de l’Art et de la Création artistique : elle décide d’organiser une expo, et ne donne qu’un bref délai pour sa préparation. Voilà pour la peinture, et qu’en-il de la musique ? C’est le temps de l’hommage, pour le dernier tiers du film : la musique de Gershwin traverse le siècle sans prendre une ride. Le compte de Milo réglé, Jerry rêve et l’espace se déforme, se dilate, les personnages se dédoublent comme le fantastique pianiste Oscar Levant, les chants de Georges Guétary nous entrainent, comme la merveilleuse chorégraphie de Gene Kelly, épris de Lise-Leslie Caron, éblouissante débutante qu’il avait dans la vraie vie, ramenée de Paris. Tout s’emmêle musique, chorégraphie, réalité, fiction, et années folles avec le Moulin Rouge, la Goualeuse, Lautrec, le Guignol du Luxembourg, les jolies robes et les beaux militaires à moustache, pour notre plus grand plaisir. Et l'Amour triomphe! Ce que nous attendions ! Le véritable Art, comme l'Amour n’est-il que rêve ?                H.M.

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 19:02

Après la projection du film WATER de Deepa MEHTA

La réalisatrice Deepa Mehta est Indienne et Canadienne à la fois. Née à Amritsar en 1950, au Pendjab (nord-ouest de l’Inde) où est le Temple d'Or, haut lieu du culte sikh. Elle a fait ses études de philosophie à New Delhi. Puis elle  émigre au Canada à 23 ans. Elle y réalise de nombreux films et obtient des prix prestigieux. On dit d'elle qu'elle a « la capacité de faire éprouver au spectateur une empathie au-delà des frontières ».                                                                                                                                       Le film « Water » fera partie d'une trilogie : le feu, la terre et l'eau. « Fire » sort en 1996, « Earth » tourné à New Delhi en 1998, adaptation d'un roman : « Craquing India » obtient le 1er prix du public au festival asiatique de Deauville en 1999 et reçoit une standing ovation. « Water » a été tourné en Inde, en 2005, et, avant même d'être terminé, il  déchaîne les passions, et l’on comprend pourquoi. Le sujet est émouvant, bouleversant servi dans des images d'une rare beauté, d’une grande douceur où domine la couleur bleue,servi par David Hamilton. Même si l'époque a changé et les mœurs évolué, ce film dénonce des lois faites par «les Dieux» pour les hommes. Il nous plonge dans l'Inde coloniale de 1938, alors que Gandhi arrive au pouvoir et recherche l'indépendance vis à vis des Britanniques.... Narayana, le jeune homme de l'histoire, issu de famille brahmane, donc très aisée, est un adepte de Gandhi qui n’apparait qu'en filigrane, par très petites touches. Son père est tout autre. Il n'a pas le même idéal. L'histoire de la petite Chuya, veuve à 7 ans, ne peut manquer de toucher, pas moins que celle de la très belle Kaliani. Nous apprenons que les veuves envoyées dans « une maison pour les veuves » à la mort de leur mari devaient y faire pénitence, cloîtrées sans l'être tout à fait. Ces femmes-parias prient, mendient, attendent la mort sans rien avoir à espérer. Elles vivent dans une grande promiscuité, victimes des mesquineries ou du pouvoir des plus fortes. L'arrivée de cette enfant « vivante » va changer la vie de ces femmes qui toutes à leur manière vont chercher à l'attirer vers elle. Cette « petite souris », c'est le sens de « Chuya », dérange longtemps et permet de mesurer la liberté dont nous bénéficions en Occident, actuellement, bien qu’à ce jour le statut des femmes-divorcées reste d’actualité pour l’Eglise chrétienne.                                                                 

              Pourquoi ce titre, « Water » peut-on se demander ? ...Parce que cet élément est omniprésent tout au long des images : l'eau qui purifie, que l’on boit, l'eau que l'on traverse, l’eau des pluies, l’eau qui ensevelit, l’eau de la Vie et de la Mort. Enfin, cette œuvre permet de découvrir ou re-découvrir un peu de cette Inde si grande, si différente, sous-continent de1 milliard 200 millions habitants, si diverse à travers ce film. Personnellement, je ne connais qu'un peu du Rajastan, d'Agra, de Benares et de l'Inde du sud, mais je peux dire que même si le temps a passé,  de nombreux éléments subsistent dans l'Inde actuelle et particulièrement cette Foi qui imprègne tous les moments de la vie avec ses fleurs, ses temples, sa sonorité, ses couleurs, ses peuples : au-delà des saris nous voyons la façon de prier, de se purifier, d'apporter des offrandes, au bord des bassins, des lacs ou des fleuves, dans les eaux de « Water » .

                                                                                                                                                                                       Marianne

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