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16 mai 2020 6 16 /05 /mai /2020 16:04

En Inde, pays au 500 dialectes, près de 40% de la population parle le hindi, langue indo-aryenne appartenant à la plus vaste famille des langues indo-européennes, comme le français ou l'anglais. Le cinéma, majoritairement tourné dans cette langue, y joue un rôle d'unification linguistique primordial. L'historique de cette industrie est présentée ci-après.

BOLLYWOOD est le nom donné à l’industrie du cinéma musical en Inde, basé à Mumbai, anciennement Bombay, dont les films sont réalisés en hindi. Ce genre cinématographique est caractérisé par la présence de plusieurs séquences chantées et dansées sur fond de comédies musicales.

Dès le 7 juillet 1886, après la 1ère projection publique payante des frères Lumière au salon indien de l’hôtel Scribe à Paris, leur assistant Marius Sestier présente certaines de leurs œuvres dont Arrivée d’un train en gare de la Ciotat et La sortie de l’usine Lumière à Lyon, et recueille un accueil enthousiaste.

1899 : Harischchandra Sakhharan , réalisateur indien, tourne le 1er film indien : The wrestlers puis en 1913 c’est le tournage du film indien inspiré du Mahabharata, grande fresque de la mythologie indienne.

1920 : Le cinéma connaît son essor grâce à la création de studios : Kohinoor, qui fut le plus grand, créé en 1918 par Dvarkadas Sampat (1884-1958), dans lequel furent tournés 98 films entre 1919 et 1929. Un incendie détruisit en 1923 les négatifs des films et sa fermeture eut lieu en 1932. Les autres studios furent : Imperial Film Company et en 1929, Ranjit studios ( appelés en 1932 Ranjit Movietone). Ce dernier a compté jusqu’à 300 employés et cessé son activité fin 60.

A Calcutta, les sujets traités au Madden Theater, sont plus modernes et s’éloignent de l’inspiration mythologique ou religieuse. Des stars y sont lancées comme Sulochana (dont la danse dans le film Mahura en 1928 fut retenue pour être sonorisée en 1930) et Gohar. Le cinéma était muet mais un orchestre accompagnait la séance. En 1921, 1ère bande originale et chanson reprise en chœur par le public.

En 1931 a lieu la projection du 1er long métrage Alam Ara de Ardeshir Irani au Majestic de Bombay. Les acteurs doivent aussi être chanteurs mais l’utilisation du play-back permet aux acteurs ayant peu de voix de faire carrière. Citons K.L Saigel , Noor Jehan et Raj Kappor- Nargis pour les hommes Azurie et Jehanera Kajjan pour les femmes. Sur les 28 films de cette année-là, 24 seront tournés en hindi.

Les studios du muet ferment leurs portes et c’est l’émergence d’autres lieux : Bombay Talkies Limited, studio et société de production fondés, en 1934, dans la banlieue à Malad-West par le cinéaste Himanshu Rai et son épouse, l’actrice Devika Rini. Le réalisateur s’installe en Inde après avoir vécu en Angleterre et en Allemagne où trois de ses films, à succès en Europe mais pas en Inde, furent produits par la Ufa. Les studios, qui emploient jusqu’à 400 personnes, sont réputés pour l’ excellente organisation, la qualité du matériel et la compétence des techniciens, dont beaucoup sont venus d’Europe. Ils sont en activité jusqu’en 1954.

La production sera concentrée à Bombay dès 1940. Le cinéma parlant permet d’aborder des sujets plus profonds, comme l’amour impossible dans Devdas en 1935, le sacrifice d’une jeune intouchable dans Achhut Kanya en 1936 ou le sens de la justice dans Pukar en 1939.

1937 : Tournage du 1er film en couleurs : Kisan Kanya de Ardeshir Irani. Mais la couleur attendra avant de s’imposer en 1950. C'est l’âge d’or de ce cinéma avec des réalisateurs comme Guru Dutt, le Orson Welles indien, avec Pyaasa en 1957 ou Raj Kapoor avec Awaara en 1951. Le film La ville basse avait remporté le Grand Prix à Cannes en 1946. La qualité des scénarios est mondialement reconnue.

Dans les années 60, la tendance est aux films d’action ou aux romances comme Sangam de Raj Kapoor .

Entre 1970 et 1980, ce seront des films noirs à message politique ainsi ,en 1975, Deewar tourné avec l’acteur Amitabh Bachchan.

Les années 90 voient le déclin de la qualité scénaristique. Ce sont des comédies familiales et romantiques qui sont tournées.

A partir des années 2000, il y a influence de l’occidentalisation et de la mondialisation. Les films sont dits » d’exportation » : 2001 : La famille indienne de Karan Johar ; 2002 : Devdas de Sanjay Leela Bhansali. La musique y est la production de compositeurs attitrés. La bande originale est souvent distribuée avant le tournage et conditionne le succès de celui-ci. Les danses sont un mélange de folklore et de classicisme (bhangra, bharata natyam) avec maintenant imprégnation des danses modernes et occidentales. Ces chorégraphies sont rapides et demandent beaucoup de coordination dans les mouvements.

De nos jours, Bollywood représente la réalisation de 200 films sur les 1200 tournés en Inde. Les budgets sont beaucoup plus importants et permettent des tournages lointains et dispendieux comme l'utilisation du château de Blenheimen  en Angleterre dans le Oxfordshire, berceau de la famille Malbourough et ayant appartenu à Winston Churchill. Il est vrai que le Royaume-Uni est aussi devenu un lieu de tournages très prisé car beaucoup moins onéreux que les Etats-Unis par exemple. Les studios comme Film City ou Yash Raj Films sont la possession d’investisseurs privés ou d’acteurs, souvent lignée d’une même famille.

                                                                           Claudine


 

 

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