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11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 10:00

 

 

 

 

 

LE CINEMA INDIEN : Il s’agit de l’industrie la plus prolifique du monde avec environ un millier de productions par an effectuées par près de 1 000 sociétés. Les 13 000 salles de cinéma drainent es millions de spectateurs par jour. Cet engouement de l’Indien moyen peut s’expliquer par le manque d’autres formes de divertissement comme le théâtre, le concert ou les cabarets soit trop onéreux soit trop lointains. Le film musical reste le genre emblématique : la danse en effet peut abolir les frontières de la diversité linguistique ; les spectateurs sont répartis dans les 29 états. On compte 22 langues officielles et 1 652 dialectes. De ce fait les acteurs surjouent pour que le public puisse suivre l’histoire sans forcément comprendre les dialogues. Les 3 plus grands centres de production sont Bombay, Madras et Calcutta.

Introduction : Après la 1ère projection publique des frères Lumière au salon indien du Grand Café à Paris le 28 décembre 1895, leur opérateur projette des courts métrages à Bombay, 3 fois par jour à l’hôtel Watson l’année suivante. La 1ère projection dans un cinéma eut lieu le 14 juillet. En 1898, après l’achat de matériel, est conçu Train entrant en gare de Bombay (une des spécialités du cinéma indien est la copie et l’adaptation de films étrangers. Les « Hollywood masala » sont des films hollywoodiens à la sauce indienne). En 1913, Dadasaheb Phalke adapte librement, en marathi, dans un long métrage historique (1 300 mètres) l’épopée du Mahabharat intitulée Harishandra. Il mourut dans la misère après 2 échecs. Un remake est produit en 1917. Dans les années 1930 sont abordés des thèmes sociaux et évoquées des épopées hindous, héritage d’un fonds mythologique et religieux dans environ 200 films par an. Le 1er film parlant (avec 12 chansons) Alam Ara fut réalisé en hindi à Bombay par M.Irani le 14 mars 1931 ; désormais chansons et danses qui n’ont pas toujours un rapport avec le sujet sont présentes dans les productions. Les films parlants sont rapidement diffusés dans les langues filmées (marathi, gujarati, kannada, oriya, assamais, punjabi et malayalam).

Dans les années 30, existaient 3 studios : New Theatre de Calcutta qui produit Devdas en 1935 ; Bombay Talkies est fondé en 1935 par le réalisateur et producteur Himansu Rai (acteur également dans Karma en 1933 ; des scènes de L’intouchable d Franz Osten y sont tournées. Le 3ème est le Prabhat (1929) transféré à Poona, siège actuel du National Film Archive depuis 1964.

En 1956, La complainte du sentier (Pather Panchali ) de Satyajit Ray est la 1ère partie de la trilogie d’Apu, sur la vie d’une famille simple du Bengale (L’Invaincu- Aparajito- en 1956 et Le monde d’Apu-Apu Sansar- en 1959). Ce cinéaste travaille comme assistant de Jean Renoir pour Le fleuve. John Huston l’encourage. En 1958, Parash Patar (La pierre miraculeuse) est projeté à Cannes. Citons encore : Devi (La déesse) en 1961 et Khanchanjanya en 1962, tous tournés en langue bengali sauf un long documentaire sur Tagore. Il reste le cinéaste le plus connu et un Oscar d’honneur lui est remis en 1992. Son exemple encourage des metteurs en scène d’avant-garde comme Ritwick Ghatak, qui travaille un cinéma de ruptures, avec Ajantrik et L’étoile cachée en 1960 , Tapan Sinha avec Louha Kapal sur des criminels, Rajan Tarafdar et Ganga qui met aux prises l’homme et le fleuve et Mniral Sen dont Baishe Stravan raconte avec humour et réalisme un amour naissant.

La chute des grands studios contraint les jeunes cinéastes à être leurs propres producteurs. Si cela leur procure une liberté de création, le film doit être un succès afin de ne pas entraîner une faillite. Le cinéma se fait ambitieux et populaire avec des noms comme : Guru Dutt, Mehboob Khan, Bimal Roy et Raj Kapoor (1924-1988)qui est un des acteurs, producteurs , réalisateurs et scénaristes indiens les plus populaires. Fils d’acteur, il obtient son 1er grand rôle en 1947 dans Neel Kamal puis crèe sa maison de production et réalise son 1 er film Aag dans lequel il joue. Il accède au statut de star en 1949 avec Andaaz de Mehbood Khan et Barsaat qu’il réalise et interprète. Les chansons de ses films ont connu un succès considérable. En 1970, Mera Naam Joker est un échec commercial qui le brise. Le succès revient en 1973 avec Bobby, comédie sentimentale.

L’ouverture à l’international se fait dès 1936 avec Amar Jyoti (Lumière éternelle) qui représente le pays à Venise puis, plus tard, avec des nominations pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère ; c’est le cas de : Mother India, fresque épique en milieu paysan de Mehbook Khan en 1957 (5 récompenses en Inde grâce à l’actrice Nagris et aux chansons); Aandihyian est présenté en 1952 au festival de Londres En 1954 Bhagwan shree krishna (Le retour de Krishna) de Debaki Bose est récompensé à Berlin. Parineeta de Brimal Boy en 1955 est montré à Locarno ; l’année suivante, Garm coat (L’employé) d’Amar Kumar d’après Nicolas Gogol est vu à Edimbourg. En 1957, Gotama the Buddha de R. Khanna obtient une mention à Cannes dans la catégorie document long métrage. Salaam Bombay de Mira Hair en 1988 (Le mariage des moussons en 2001 obtient un Lion d’or à Venise) ; Lagaan d’Ashutosh Gowariker en 2001 (Swades- Nous, le peuple en 2004). Devdas de Sunjay Leeh Bhansali est présenté hors compétition à Cannes en 2002.

Les industries régionales :Cinéma assamais (Jollywood) : Le révolutionnaire Rupkonwar Jyotiprasad Agarwala a contribué à la production de Joymati en 1935. Mais les négatifs et tirages complets manquent.

Cinéma braj-bhasha ( Brijwood , nom donné en 2011 par le réalisateur Jais Chauhan) : région d’Agra, Uttar Radesh et Rajasthan. Brij Bhoomi de Shiv Kumer Pathak est, en 1982, un grand succès.

Cinéma chaattisgarki ( Chhollywood) : 2 films sans bon accueil ; 1965 :Kahi Debe Sndesh de Manu Nayak et Ghar Dwar de Niranjan Tiwari en 1971.

Cinéma gujarati (Gollywood) : Avant les débuts du parlant de nombreux films muets ont été produits par environ 20 sociétés et studios appartenant à l’état du Maharashtra (1913-1931). Le 1er parlant date du 9 avril 1932 et la couleur arrive en 1968. Ce sont quelque 2000 films sur le thème des relations familiales, les aspirations humaines et la culture indienne.

Cinéma hindi (Bollywood) : A Bombay, c’est la composante la plus populaire du cinéma indien. 1936 : Achkut Kanya (La fille intouchable) produit par la Bombay’s Talkies Ltd, société fondée par Himansu Rai et sa femme, l’actrice Devika Rani, qui travailla pour F. Lang et G.W.Pabst à la UFA. Bimal Roy, qui a commencé comme caméraman réalise en 1953 Do bigha zamin (2 acres de terre), film néo-réaliste projeté à Cannes. Les chansons dans ses films apparaissent indirectement par le biais de la bande sonore. En 1955, on compte 25 studios dont un possède ses propres laboratoires. Acteurs et actrices ont des contrats et tournent simultanément 6 ou 7 films.

Cinéma kannada (Sandalwood) : basé à Bangalore. L’acteur et chanteur de playback Rajkumar est devenu une icône. Les réalisateurs comme Girish Kasaravalli et P. Sheshadri on obtenu une reconnaissance nationale.

Cinéma malayalam (Mollywood) : dans le Kerala. 1928 : 1er film muet :Vigathakumaran ; 1938 : 1er parlant : Balan ; 1947 : 1er studio. 1954 : attribution de la médaille d’argent du président pour Neelakkuyil. L’année suivante réalisation du 1er film néo-réaliste Newspaper boy. En 1965, Chemmeen de Ramu Kariat est le 1er film indien du sud à remporter le prix du meilleur film au National Film Awards.

Cinéma meitli (Maniwood) : dans l’état de Manipur. Le 1er film documentaire, en 1971, s’intitule Maipak, fils de Manipur. Deb Kumar Bose réalise en 1972 Matangi Manipur en noir et blanc. Le 1er film en couleurs sort en 1984. La production tourne autour de 80 à 100 films par an. En 1982, Imagi Ningthem d’Aribam Syan Sharma obtient un grand prix au festival du film de Nantes.

Cinéma oriya (Ollywood) : En 1984, le réalisateur de Maya Miriga Nirad Narayan Mohapatra (1947-2015) est invité pour la semaine de la critique au festival de Cannes et le film est présenté à celui de Londres.

Cinéma penjabi (Pollywood) : Sheela (la fille rustique) de K.D. Mehra avec Baby Noor Jehan remporte un grand succès. La production en 2003 s’élève de 900 à 1000 films.Kollywood) : La plus grande production cinématographique de l’Inde du sud. Santosh Sivan est le 1er acteur indien à recevoir

Cinéma tamoul (Kollywood) : aborde des sujets sensibles comportant plusieurs scènes musicales et de danses qui jouent un rôle important. En 2007, son rôle dans Sivaji vaut à l’acteur Rajnikanth d’être le mieux payé en Asie après Jackie Chan. Kamal Haasan reçoit la médaille d’or du président pour le prix du meilleur jeune acteur dans Kalathur Kannamma.

Cinéma télougou (Tollywood) : Il s’agit de réalisations intellectuelles et socio-politiques. 1921 : Bhishma Pratigna de Raghupathi Venkaiak Naidu. Le prix qui porte le nom de ce réalisateur reconnaît les personnes qui contribuent à l’industrie cinématographique.

Cinéma toulou (Coastalwood) : c’est l’industrie la plus minoritaire d’Inde du sud avec environ 30 à 40 films par an. 1971 : Enna Tangadi (Ma sœur) de S.R. Rajan ; 1978 : 1er film en couleurs et 2005 1er long métrage en format numérique Suddha.

D’autres réalisateurs : Yash Copra : Lemhe (1991) ; Dib To Pagal Hai (1997) ; Veer-Zaara (2004) et Jusqu’à mon dernier souffle (2012). Mrinal Sen : Un jour comme un autre (1980) et Une affaire classée (1983).

Slumdog millionnaire en 2008, film du britannique Danny Boyle s’inspire des films bollywoodiens. Il a obtenu 8 Oscars dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure chanson originale.

................................................................................................................................................Claudine

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H
de 1 000 sociétés.
Répondre
Y
L'avenir appartient aux bonnes personnes, et elles vivront dans un monde magnifique que nous pouvons à peine imaginer maintenant...

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